Avec le simulateur de vieillissement, améliorer l’individualisation dans les soins

Avec Cécile OMBREDANE, formatrice auprès de FORMA SANTÉ, retour sur la pratique et l’expérience du simulateur de vieillissement en formation. Plongée dans l’univers de cet outil pédagogique phare, composé d’attelles, de poids, d’orthèses, qui permet aux usagers de prendre conscience des conséquences du vieillissement normal.

Concrètement, comment utilise-t-on le simulateur de vieillissement en formation ?

Cécile OMBREDANE  : «  Dans un premier temps, on utilise le simulateur sous forme de découverte en collectif, avec une personne qui teste. L’objectif est d’expliquer ce que c’est, comment le simulateur fonctionne, et quelles précautions sont à prendre dans l’utilisation. Cet exercice permet de présenter les ateliers qui vont être menés plus tard. Ils se font en petits groupes. Ce sont des situations classiques : se déplacer, manger, se laver, s’habiller avec le simulateur… Autant de situations adaptables.

On a alors une personne âgée, un observateur, un accompagnateur : les stagiaires passent par tous les rôles. L’objectif ici est de ressentir, noter, voir… et réutiliser ces retours pour mettre en avant les conséquences du vieillissement normal, physiologique. Le simulateur peut aussi être utilisé sur les temps de repas, c’est un vrai temps naturel.

Selon les formations, le simulateur peut être utilisé pour découvrir les difficultés des personnes en mobilisation, les compensations, de façon à adapter l’accompagnement, et avoir des outils pour proposer un maximum de solutions dans différentes situations.

Le but est d’avoir un impact sur l’analyse de la situation. Avec pour objectif d’ajouter les données observées ressenties, pour affiner l’identification et améliorer les possibilités d’accompagnement  ».

Rendre concrètes et perceptibles les demandes des usagers

Cécile Ombredane

Quels sont les avantages et les inconvénients du simulateur de vieillissement ?

C.O  : «  L’intérêt principal est de rendre concrètes et perceptibles des demandes ou remarques faites par les usagers. La formation doit être une aide afin de comprendre leurs plaintes, leurs demandes, leurs difficultés.

Je ne vois pas vraiment d’inconvénient… Mais en revanche une limite  : déjà nous ne sommes pas âgés. Et puis, selon les participants, la capacité d’adaptation est différente vis-à-vis du simulateur. Mais finalement, c’est intéressant. Cela permet de se rendre compte que le vieillissement est différencié, chacun le vit différemment, le ressent différemment. L’accompagnement ne peut pas être généralisé. Une même situation peut entrainer des capacités d’adaptation différentes d’un individu à l’autre.

Le simulateur est un outil pour améliorer la compréhension de l’individualisation dans l’accompagnement et les soins à domicile.

Les stagiaires apprécient ils l’utilisation du simulateur ?

C.O  : «  Apprécier l’utiliser ? Oui  beaucoup ! L’exploitation immédiate en formation est intéressante. De retour auprès des usagers, cela change vraiment l’observation et l’écoute. Et donc la bientraitance, en s’adaptant à chacun.

Pour le formateur, l’utilisation du simulateur nourrit l’argumentaire d’explications des difficultés que peuvent rencontrer les personnes, en plus des concepts de pathologies déjà identifiés. C’est un outil pédagogique pertinent.